Massacres d'Odessa (1941)

Massacres d'Odessa
Image illustrative de l’article Massacres d'Odessa (1941)
Carte de la Shoah en Transnistrie.
Les ghettos sont marqués avec des étoiles, les massacres avec des têtes de mort rouges.

Date 22 -
Lieu Odessa, Gouvernorat de Transnistrie
Victimes Juifs, partisans soviétiques, Roms
Type Shoah par balles
Morts 25 000 à 34 000
Auteurs Royaume de Roumanie
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Ordonné par Ion Antonescu
Motif Attentat au quartier général roumain de la ville
Participants IIe corps de l'Armée roumaine
Einsatzgruppen
Auto défense des nationaux
Guerre Seconde Guerre mondiale
Coordonnées 46° 27′ 58″ nord, 30° 43′ 59″ est
Géolocalisation sur la carte : Ukraine
(Voir situation sur carte : Ukraine)
Massacres d'Odessa (1941)
Géolocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Massacres d'Odessa (1941)

Les massacres d'Odessa de 1941 désignent un ensemble de massacre des populations principalement juives commis dans la région d'Odessa à partir du [1] durant la Seconde Guerre mondiale.

Ces massacres s'inscrivent dans ce que l'historiographie a appelé la « Shoah par balles » qui, après les camps d'extermination nazis, a fait le plus de morts en Europe ; dans le cas d'Odessa, il y eut plus de quarante quatre mille civils assassinés entre le et le [2]. Par ailleurs, dans les camps du Yédisan autour d'Odessa, environ 115 000 Juifs et 15 000 Roms ont été exterminés sur ordre du régime fasciste de Roumanie.

En marge du massacre d'Odessa : des juifs assassinés à Byrzula (aujourd'hui Podilsk).

Ils sont commis sur ordre du maréchal Antonescu, dictateur de la Roumanie fasciste, allié de l'Allemagne nazie de 1941 à 1944, de son homonyme Mihai Antonescu vice-président du Conseil du Royaume de Roumanie, de Gheorghe Alexianu gouverneur de Transnistrie et d'Odessa, et du général Nicolae Macici (ro) commandant du IIe corps de l'Armée roumaine occupant alors cette région de l'URSS, avec la complicité de sept mille Allemands de la mer Noire de la région, formant la milice locale d'auto défense des nationaux[3]. Ion Antonescu aurait déclaré à ce sujet : « Que l’histoire nous considère comme des barbares m’indiffère », ce qui est devenu le titre d'un film mémoriel en 2018[4]. Après la guerre, les donneurs d'ordre ont été déclarés « criminels de guerre », jugés et condamnés à mort à Bucarest. Les deux Antonescu et Alexianu furent exécutés en 1946, mais Nicolae Macici fut gracié par le roi Michel Ier, puis arrêté et rejugé plus tard par le régime communiste de Roumanie : il mourut en détention en 1950.

  1. (ro) Duțu A., Dobre F., Loghin L., Armata română în al doilea război mondial (1941-1945) - Dicționar enciclopedic, Ed. enciclopedică, 1999
  2. Ch. Browning, Ordinary men, p. 136, réed. Penguin Books, Londres, 2001.
  3. Wolfgang Benz, Hermann Graml, Hermann Weiß: Enzyklopädie des Nationalsozialismus. 3., korrigierte Auflage. Klett-Cotta, Stuttgart 1998, (ISBN 3-608-91805-1) (s.v. Selbstschutz; in: Teil II – Lexikon, ab: S. 343).
  4. Mathieu Macheret, « « Peu m’importe si l’histoire nous considère comme des barbares » : dans les heures sombres de l’histoire roumaine », sur Le Monde, (consulté le ).

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